Par Antoine Nogier
2024 restera dans les mémoires comme une année de paradoxes. La plus pluvieuse et la moins ensoleillée depuis des décennies, elle a pourtant été l’une des plus chaudes jamais enregistrées. Lors d’une émission d’Yves Calvi sur RTL, le 19 décembre dernier, ses invitées, Virginie Schwarz, directrice générale de Météo France, et Virginie Garin, experte climat, égrainaient les records de cette année hors norme :
- Des températures dépassant les 40°C à plusieurs reprises.
- Des nuits anormalement douces, perturbant les cycles naturels.
- Des sols saturés d’eau les deux tiers de l’année, après des sécheresses historiques.
- Et, sans surprise, des récoltes 2024 parmi les pires de ces 50 dernières années.
Mais ce qui m’a le plus frappé, c’est ce qu’elles ont annoncé comme une évidence : dans 10 à 15 ans, toute l’agriculture pourrait être sous abri. Des propos qui auraient semblé inconcevables il y a encore un an.
“Dans 10 ou 15 ans on peut penser que toute l’agriculture sera sous abri pour que les agriculteurs puissent continuer à produire » ; «on teste des grands rouleaux de 5m pour protéger les vignes du gel ou de la grêle, on les enlève quand il fait beau ». Nos vaches aussi, abritées « dans des bâtiments avec brumisateurs et des ventilateurs » . Mais ouf, il y a un « plan national d’adaptation de souveraineté alimentaire pour les aider à couvrir leur culture »
Un changement climatique de plus en plus concret
Nous n’avons plus besoin d’explications compliquées pour comprendre que le climat change. Il est là, visible, tangible, bouleversant nos repères à chaque saison. Les pertes se chiffrent en milliards : près de 500 milliards d’euros dans l’Union européenne en 40 ans. Pourtant, l’enjeu dépasse les chiffres. Il s’agit de l’avenir de notre agriculture, de notre souveraineté alimentaire et, en fin de compte, de notre capacité à nourrir la population.
Jamais l’urgence climatique n’a été aussi largement reconnue, et pourtant, jamais les débats n’ont été aussi vifs. On oppose écologie et agriculture, technologie et tradition, progrès et paysage. Et pendant ce temps, les catastrophes s’accumulent.
Agrivoltaïsme : une solution concrète et résiliente
Pourtant, une solution existe déjà : l’agrivoltaïsme dynamique. Bien plus qu’une simple innovation, c’est une réponse systémique, pensée pour :
- Protéger les cultures et le bétail des excès climatiques (canicules, gel, grêle).
- Maintenir et améliorer les rendements agricoles, en s’adaptant aux besoins des plantes.
- Produire une énergie verte, grâce à des panneaux photovoltaïques intelligents.
Sous ces panneaux mobiles, les cultures bénéficient de l’ombre et de la lumière au bon moment, les sols conservent mieux leur humidité. Pour l’agriculteur, l’abri est gratuit et le service moderne : pilotage automatique, les alertes lui arrivent dans la poche au travers d’une application
Et tout cela, sans compromis sur la transparence. « Sous nos panneaux agrivoltaïques, il n’y a rien à cacher », disons-nous souvent.
Des résultats agrivoltaïques déjà concrets, mais des défis immenses
Les 100 agriculteurs qui collaborent avec Sun’Agri le savent bien. Ils doivent parfois lutter pendant des années pour faire accepter leur projet. Certains, comme l’un d’eux cette année, ont même subi des sabotages. Pourtant, les résultats sont là : des rendements préservés, des économies d’eau, et une résilience accrue face aux aléas climatiques.
Chez Sun’Agri, notre ambition est claire :
- Protéger 1 000 hectares et accompagner 300 agriculteurs d’ici 2027.
- Faire de chaque parcelle un modèle d’équilibre entre agriculture et énergie.
Mais ce n’est qu’un début. Ces projets ne sont pas une solution unique, mais un outil parmi d’autres pour que les agriculteurs puissent continuer à exercer leur métier.
“Silence, ça pousse.“
Bonne année à tous, puisse 2025 être l’année où nous unissons nos forces pour bâtir une agriculture résiliente et durable.