L’agrivoltaïsme souffre de nombreux a priori. En cause : la confusion avec le photovoltaïque dont il fait l’objet. L’agrivoltaïsme, et particulièrement sa forme dynamique, et le photovoltaïque ont pourtant des objectifs très différents.
La définition de l’agrivoltaïsme
Selon la Loi d’Accélération des Énergie Renouvelables (AER) de 2023, l’agrivoltaïsme est un service agricole.
L’agrivoltaïsme dynamique consiste en l’installation de panneaux solaires au-dessus des cultures. Ces panneaux sont pilotés en temps réel selon les besoins de la plante concernée.
Dans l’agrivoltaïsme, la production d’énergie renouvelable est secondaire par rapport aux résultats agricoles.
Quelles différences avec le photovoltaïsme ?
Au contraire, les projets photovoltaïques recouvrent les terres.
Leur installation est soumise à autorisation et on les voit apparaître sur des terrains dégradés ou incultes et dans des zones d’accélération prioritaires. Elle est en revanche légalement interdite sur les terres agricoles cultivables.
La priorité du photovoltaïsme est la production d’énergie solaire, alors que l’enjeu majeur de l’agrivoltaïsme dynamique est la protection de la plante et son rendement.
Quel est l’objectif de l’agrivoltaïsme ?
Antoine Nogier, président de Sun’Agri, pionner et leader français de l’agrivoltaïsme dynamique, résume ainsi son objectif :
“Avec le changement climatique, notre eau se raréfie, nos plantes et nos terres brûlent, nos rendements agricoles s’évanouissent, menaçant des filières, des régions et des pays entiers. Nous devons plus que jamais trouver les moyens de soutenir et développer une agriculture forte et résiliente, pour répondre aux enjeux de sécurité alimentaire futurs. Il serait irresponsable d’artificialiser des terres arables avec des panneaux solaires. En revanche, nous avons réussi à prouver qu’en les installant à quatre ou cinq mètres de haut, on peut produire du raisin, des fruits et des légumes sous une canopée protectrice, intelligente et autofinancée, et offrir ainsi des gages de résilience vis-à-vis du changement climatique à la filière agricole.”